Le mont Koyasan




Situé à une 60éne de kilomètres au sud d'Osaka, le mont Koya est un ensemble de 9 pics, formant le cœur de la péninsule de Kii. Situé dans des bouquets de cèdres noirs à une altitude de 900 mètres, les différents temples de cette région forment le site bouddhique Shingon le plus vénéré du Japon, car il accueille chaque année plus de 1 million de pèlerins. Pour s'y rendre depuis Osaka, il faut prendre un train à la gare de Namba, sur la ligne Nakai, jusqu'à la petite gare de Gokurakubashi. De là, il faut prendre un funiculaire qui mène jusqu'au sommet de la colline de Koya-san. Il existe un billet unique qui permet de faire le trajet en train et en funiculaire. De la station haute du funiculaire, dont la pente maximale est impressionnante il faut prendre un bus pour se rendre dans le centre ville. De là on se rend à pied en 20 minutes en direction de l'Ouest jusqu'à la grande porte Daimon qui marque l'entrée du site. Le premier sanctuaire du site a été construit par Kukai, vers 800 et devint rapidement le centre de la secte Shingon-shu, adepte du bouddhisme ésotérique. Le centre acquit rapidement une grande notoriété grâce à la protection des différents empereurs du Japon. A son apogée le site conta jusqu'à 1000 temples. Et c'est seulement à partir de 1872 que les femmes eurent le droit de pénétrer sur le site de Koya-san. De nos jours le site accueille les pèlerins dans différents temples, ainsi que les touristes, et abrite une université religieuse où se regroupent de nombreux chercheurs travaillant sur les textes sacrés du Bouddhisme. De la porte Daimon on distingue trois grandes zones : la zone ouest avec le Garan, la zone nord ou aire Tokugawa et la zone est, avec L'aire du Okuno-in.



L'aire du Garan





Cette aire, de la zone Ouest regroupe les principaux bâtiments de Koya san. C'est là que se trouve le Kon Do construit par Kukai et qui est la plus ancienne implantation sur le site. Construit en 819, le bâtiment actuel a été entièrement reconstruit en 1932. Derrière ce hall se trouve une magnifique pagode rouge, la Konpondaito pagode, qui mesure plus de 48 mètres de haut. A l'intérieur on peut admirer de magnifiques peintures bouddhistes sur les piliers de la pagode ainsi qu'une statue du Bouddha cosmique entourée de 4 disciples.


Dans un autre bâtiment se trouve une statue représentant Kukai et qui est montrée une fois l'an durant l'Aoba matsuri, le 15 juin. Un peut plus loin se trouve une autre pagode, la Sai To, le plus ancien bâtiment de Koya san qui a échappé aux incendies et qui se trouve au bout d'une allée de cèdres. On peut aussi voir différents bâtiments en bois de cèdres, sanctuaires shintos abritant différentes divinités protégeant le monastère. On peut aussi contempler une étrange pagode en bois placée sur une base circulaire, ce qui permet aux pèlerins de la faire tourner. Les pèlerins sont reconnaissables à leurs tuniques blanches recouvertes d'inscriptions, et ils sont accompagnés d'un moine reconnaissable à sa tunique noire.
En face de l'aire du Garan se trouve le Reihokan Hall, musée qui rassemble une impressionnante collection de plus de 5000 peintures, statues et mandalas, qui se trouvaient dans les différents temples de Koya-san.







Le temple du Kongobu-ji






C'est le principal temple et le plus grand de tout Koya-san. Situé au centre de la ville, il fait le lien entre les différentes aires du site. C'est le principal temple de la secte Shingon sur tout l'archipel du Japon. Ce temple a été construit par le shogun Toyotomi Hideyoshi en 1592, et il porta différents noms. D'abords Koyasan-Issan, qui signifie la montagne de Koya, puis ensuite Seiganji avant de devenir Kongobuji sous l'aire Meiji. Le hall principal possède des portes intérieures coulissantes peintes au 16éme siècle par des artistes de l'école Kano. Il faut aussi admirer les différentes sculptures qui composent les différentes portes externes de ce temple.






L'étang de la déesse dragon

Ce petit étang se trouve juste à l'entrée de l'aire du Garan. Une légende veut qu'un moine en méditation rencontrât une déesse dragon à cet endroit, et lui proposa de devenir la gardienne protectrice du mont Koya. Un petit pont rouge traverse l'étang pour donner sur une petite île au centre de laquelle se trouve un petit sanctuaire.







L'aire du Okuno-in







Situé dans la partie est du mont Koya, l'aire de l'Okuno-in est en fait une grande nécropole qui regroupe plus de 200000 tombes. Une allée pavée traverse une forêt de cèdres, dans laquelle on peut voir différents types de tombes et de mausolées, où reposent les familles les plus puissantes de tout le Japon, ainsi que de nombreux inconnus. C'est au bout de 2 kilomètres que l'on arrive devant une petite rivière. Dans le lit de celle ci se trouvent des plaquettes de bois en l'honneur des enfants mort-nés. Ensuite on pénètre dans l'enceinte de l'Okuno-in le site le plus sacré de tout Koya-san. On arrive ainsi devant un grand bâtiment de bois, le Toro-do ou salles des lanternes. Nuit et jour, plus de 11 000 lanternes brillent, dont deux d'entres-elles, dit-on, s'y consument depuis le 11éme siècle sans jamais s'éteindre. Derrière le hall se trouve l'Okuno-in, le mausolée de Kukai.









L'aire Tokugawa






L'aire nord du Mont Koya regroupe différents petits temples secondaires, une vieille pagode, ainsi que les mausolées de la famille Tokugawa, et tout à l'entrée du site le temple du Nyonin-do. L'ensemble des mausolées Tokugawa a été construit par le troisième shogun Iemitsu Tokugawa. Leur construction prit plus de 10 ans et reprend l'architecture représentative de la période Edo. C'est aussi à Iemitsu Tokugawa que l'on doit les sanctuaires de Nikko au nord de Tokyo, et on reconnaît ici les mêmes types de décors. Ces mausolées ont été construits en l'honneur des parents du shogun. Plus au nord, juste à l'entrée du site au pied d'une statue d'un moine bouddhiste se trouve le temple Nyonin do, le seul temple du site qui a été tout le temps ouvert aux femmes, puisque celles ci ne pouvaient pas aller plus loin.







Le début de l'automne








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