La petite ville de montagne de Takayama


C'est la capitale de la province de Hida, et elle est entourée de montagnes ce qui l'a préservé des grands bouleversements urbanistiques. Pendant la période Nara, les villages qui ne pouvaient pas payer leurs impôts, envoyaient à la capitale 10 artisans. C'est ainsi que les artisans de la province de Hida prirent une grande importance, et donnèrent à la ville une grande réputation dans le travail du bois. Au moyen age, Takayama devint une ville fortifiée avec son château et ses seigneurs qui firent construire de nombreux temples. A partir de 1692, la province fut dominée par les shoguns Tokugawa, mais malgré des révoltes paysannes, la ville prospéra et continua à construire des monuments importants et en développant son artisanat du bois. La ville est traversée par deux rivières, la Miya gawa et l'Enoko gawa qui se rejoignent au nord de la ville. Pour l'atteindre, il faut prendre un train depuis Nagoya, qui en 2h30 traverses cette région de montagnes. La plus part des monuments se trouve en plein centre ville, à quelques minutes de la gare, à part le Hida folk parc qui se trouve en dehors de la ville. La ville est aussi très connu pour son festival, l'un des plus beaux du Japon, qui a lieu deux fois par an, au mois de Avril (le14 et le15) et au mois de Octobre (le 9 et le 10).

Le marché du matin



Chaque matin, deux petits marchés permettent aux paysans des environs de venir vendre leurs marchandises, la plus part du temps des légumes frais et des pickles. L'un de ces marchés se trouve sur une petite place devant le Takayama Jinja, et l'autre se tient le long de la rivière Miya , dans le vieux quartier de San-Machi Suji.



Le Takayama Jinya

Sous le règne des Tokugawa, ce groupe de bâtiments fut le siège du gouvernement de la province de Hida. De nos jours on pénètre dans le bâtiment par la porte principale, qui était réservée aux dignitaires de haut rang. On arrive sur une place sur laquelle donnait la grande salle d'audience. Les roturiers devaient s'agenouiller et lancer leur appel dans le noir devant une barrière qui leur interdisaient toute progression. Juste à côté de la salle d'audience se trouvait la salle de torture. Le reste des bâtiments servait d'habitations pour les seigneurs locaux ou les invités de marque. Au sud des bâtiments se trouvent de grands greniers à riz qui recevaient en volume les montants des taxes du shogunat. On visite un véritable labyrinthe de salles couvertes de tatamis, et de couloirs bordés de murs de papiers. De nos jours il ne reste plus qu'un tiers des bâtiments de cet ensemble.Dans une des salles des greniers à riz, on peut voir une reconstitution de l'ancien château de Takayama, qui est de nos jours entièrement détruits.




Le quartier Sannomachi



C'est le quartier traditionnel de Takayama. Il se compose de plusieurs petites rues bordées d'anciennes maisons de marchands aux pans de bois. Il y a en fait trois rues, Ichi no machi, Nino machi et San no machi. La plupart des constructions datent du début du 17éme siècle. De nos jours on y vend des poteries remplies de saké fait localement, car la ville est aussi connu pour ses distilleries. Certaines maisons ont été reconverti en musée, c'est ainsi que l'on peut visiter le musée archéologique (Minzoku Koko kan) ou le musée d'art populaire (Kienkan) ou bien le musée des jouets (Kyodo Gangukan). On peut aussi visiter différentes maisons classées, comme la maison Yoshijima ou la maison Kusakabe, ancienne demeure d'un préteur sur gages, et qui présente une belle collection d'objets artisanaux.




La salle du Matsuri de Takayama

A quelques centaines de mètres du vieux quartier historique, au pied d'une colline se trouve le Takayama Yatai Kaikan. L'entrée de ce musée coûte 800 yens et donne accès à une grande salle où l'on peut voir quelques-uns uns des chars utilisés pendant les festivals de la ville. Ces chars (Yatai) ont été construit entre le 17 et le 18éme siècle, et ils sont décorés et rehaussés de métal repoussé et d'incrustations de nacre et de la laque. Les autres chars (21 au total) ne sont pas visibles, mais ils sont rangés dans de grands entrepôts, les Kaikan, que l'on peut voir dans les différents quartiers de la ville.


Juste à côté du Takayama Yatai Kaikan se trouve le Nikko Kaikan, un hall d'exposition qui présente de superbe maquettes du sanctuaire Toshogu de Nikko. Le prix d'entrée est compris avec celui du Yatai Kaikan.




Le quartier des temples



Deux temples de la ville méritent une petite visite. D'abords le sanctuaire Sakurayama Hachiman-gu, qui se trouve juste au-dessus du hall d'exposition des chars du Matsuri de Takayama. Ce sanctuaire se trouve au milieu d'une forêt de cèdres, et il sert de point de départ pour le grand Matsuri. En plein centre ville, proche de la gare se trouve le Hida Kokubun-ji, avec sa pagode à trois étages. C'est le plus vieux temple de la région, sa construction date de 706, et il possède un ginkgo, arbre aux écus, de plus de mille ans.






Un repas dans un restaurant traditionnel des monts Hida

On trouve dans le centre ville, plusieurs petits restaurants traditionnels dont l'entrée est marquée par la présence des fameux blaireaux Tanuki (considérés au Japon comme de joyeux bouffons et de fieffés ivrognes). C'est une occasion pour faire un repas typique des Monts Hida. Le menu se compose de plusieurs petits plats, dont un bouillon au tofu, et différents légumes cuits. La plupart des menus sont végétariens, mais dans quelques-uns, des sashimis de viande de bœuf sont proposés. Sur des petits réchauds, typique de la région, se trouve une patte que l'on mélange avec le riz. On peut aussi tester les petites truites du pays, servies avec de petites pommes de terre.












Le Hida folk Village et ses Gassho zukuri



A quelques 20 minutes de marche de la gare, se trouve le Hida folklorique parc. Il rassemble une trentaine de maisons issues des zones rurales voisines, et notamment des Gassho zukuri, maisons au toit de chaume de la vallée de Shokawa, classée au patrimoine mondial. Ces maisons ont un toit très pentu en forme de gassho, mains en position de prière.
Aucun clou n'est utilisé pour la confection du toit et les entretoises sont attachées par des cordes de paille. La partie inférieure du bâtiment est chevillée de bois.
Ces maisons étaient constituées de 2 ou 3 niveaux et permettaient de loger des familles de 20 à 30 personnes, qui se consacraient toutes à l'élevage des vers à soie.
Les étages supérieurs des maisons, dont on pouvait régler la lumière et la chaleur, servaient à abriter les cocons.

D'autres maisons accueillent des ateliers d'artisans, qui y travaillent le bois ou la laque. De plus on a une très belle vue sur la région, prémices des Alpes japonaises. Juste à côté de ce parc se trouve le musée du Teddy Bears.








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