L'ile de Sulewasi

Plus connu sous le nom de Célébes, l'île de Sulewasi, est un dépaysement complet, surtout dans la région du pays Toradja, avec ces villages si particuliers.


Naguère, on disait les Célébes, avec pour capitale la ville de Macassar, Sulawesi est son nom officiel depuis l'indépendance de l'Indénosie, avec pour capitale la ville de Ujung Pandang. L'île ressemble à une énorme fleur avec ses 4 grandes branches de terre. La région que j'ai visité est le pays Toraja, avec ses villages et cérémonies si particulières.



De Ujung Padang, la route traverse le pays Bugis. On traverse alors de petits villages le long de la mer, avec de petites maisons sur pilotis. Des arrêts le long de la route, permettent de rencontrer les gens du pays, et de voir aussi de petites maisons de poissons séchés, attention au nez par contre.



La route quitte ensuite le bord de mer, pour remonter le long de la rivière Sa Dan, et pour pénétrer dans un paysage montagneux, le long d'une route très sinueuse .



Le pays Toraja doit sa réputation à ses villages à l'architecture si particulière, aux cérémonies funéraires à la mise en scène haute en couleur, et aux buffles, divinités débonnaires et objets de tous les soins. La base de départ pour la visite de cette région, est la capitale Rantépao. A voir ici le marché de Bolu, immense marché d'animaux vivants, cochons, poulets, buffles mais aussi de poissons séchés et de riz.




Premier site visité, celui des falaises de Lemo . a 14 km de Rantépao, dans une petite vallée recouverte de rizières, le site de Lemo est réputé pour une falaise dans laquelle se trouve des effigies Tau Tau, les morts au balcon. Ces statues représentent les défunts, habillés de blanc et les bras en avant. On peut aussi voir des tombes au milieu de la falaise, en fait des trous creusés dans le roc et fermés par une porte en bois, typique des sépultures Toraja, puisqu'une tombe ne peut se trouver directement dans la terre, mais dans la pierre.





A 4 km de Rantépao se trouve le village de Kete Kesu. Habité par 8 familles, il est composé de belles maisons traditionnelles, et de greniers à riz, le tout délimité par un petit muret. Les toits sont en forme de coques de bateaux renversées, et formés de milliers de bambous assemblés les uns dans les autres. Les panneaux de bois de la façade sont finement sculptés et peints. Devant s'élève une énorme poutre où s'empilent les paires de cornes de buffles immolés lors des cérémonies funéraires. Leur taille et leur quantité permettent d'évaluer la richesse de la famille.






Autre très beau village, celui de Palawa à 9 km au nord de Rantépao. Ce village se compose de plusieurs groupes de maisons traditionnelles. Le premier groupe est formé de 8 maisons en face desquelles on trouve 8 greniers à riz, devant lesquels les habitants travaillent le riz, du séchage à la formation de bottes pour l'entreposer.





Une petite route à travers les rizières nous mène à un deuxième groupe de maisons, au milieu d'un paysage magnifique ponctué d'énormes rochers. On longe aussi un champ de menhirs, puis une petite école et une église.



Dans ce deuxième groupe de maisons, j'ai visité un Ranté . Les funérailles chez les Torajas sont un mélange de tristesse et de joie partagées par tout le village. Les rites sont précis, étalés sur plusieurs jours, et se déroulent dans un enclos spécialement construit pour les funérailles, reproduisant le village. Durant les cérémonies plusieurs buffles et porcs sont sacrifiés, et la viande est répartie entre tous les participants. C'est durant ces actes que le mort, dont le cadavre a été placé dans une maison miniature au dessus de l'entrée de l'enclos, se détache de la vie est commence son voyage vers le Puya, le paradis Toraja.




A 12 km de Rantépao, au nord le long de la rivière Sa'dan, on arrive sur le petit village de Kom Bang Sadan. C'est un groupe de 6 maisons avec leurs greniers à riz, habité par des tisserands, où les femmes vendent leur fabrication. Il faut prendre les petits ponts en bambous qui permettent de franchir la rivière Sa'Dan.





A 13 km à l'est de Rantépao, un autre village mérite le coup d'œil, Nangalla . C'est un beau village traditionnel enclavé à flanc de coteau dans une petite forêt et surplombant un paysage de rizières. Après avoir passé le village d'exposition inhabité, le sentier mène à un vrai village Toraja encore habité. Il faut voir la finesse des décors peints composant les murs des greniers à riz, et aussi la végétation poussant sur les toits. Au bout de l'allée des maisons, on peut voir dans un massif de bambous une colonie de chauves souris géantes.







Enfin il faut aussi parler des buffles. Présent partout, dans une rizière, dans un trou d'eau, dans un village, au milieu d'un groupe d'enfants, le buffle est une sorte de divinité débonnaire pour les Torajas. Objet de vénération pour leur propriétaire, ils sont la richesse la plus visible d'une famille.





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