La citadelle de Sigiriya



La citadelle de Sigiriya est sans doute le site le plus spectaculaire de toute l'île. Construit au 5e siècle par le prince Kasyapa, cette citadelle perdue au milieu de la jungle est un chef d'œuvre de l'architecture militaire de l'époque. Ce prince, qui régna pendant 18 ans de 477 à 495, consacra 7 ans à l'aménagement de sa citadelle, mais celle ci fut abandonnée après son suicide. Sigiriya est en même temps une capitale fortifiée, un palais avec de superbes jardins, et aussi un monastère bouddhiste. Les architectes ont excellé dans la construction d'un palais unique en mariant la symétrie des pavillons et des bassins à la fantaisie des rochers façonnés par la nature. L'ensemble couvre une superficie de plus de 100 hectares. La visite du site commence par la double série de douves qui défendaient la citadelle, et qui entouraient entièrement le rocher et le jardin. On arrive alors dans le jardin d'eau symétriquement disposé dur des terrasses ascendantes le long d'une avenue de 160 mètres de long. Sur la première terrasse se trouvent de nombreux pavillons et bassins, alimentés par un ingénieux système hydraulique. On peut même y voir un jacuzzi. La deuxième terrasse était occupée par un petit centre religieux, composé de monastères taillés dans la roche. C'est aussi à cet endroit que se trouvait la salle d'audience publique, une plate forme rocheuse dressée en plein air dont le trône était taillé à même la pierre. On arrive ensuite à un escalier qui se faufile entre deux énormes rochers, c'est le début de l'ascension vers la citadelle.


Cette ascension se déroule au milieu d'une grande rocaille, qui servait de première ligne de défense. On arrive alors à une galerie qui longeait la paroi du rocher à mi-hauteur, le Mur Miroir. Il doit son nom, à sa surface lissée de son enduit interne. Depuis le 6e siècle de nombreuses personnes ont gravé des textes sur les fameuses demoiselles. Ensuite le mur miroir aboutit à une terrasse où seules les extrémités antérieures des pattes d'un lion colossal en brique, encadrant le départ d'un escalier, seul vestige de la salle du lion qui conduisait au palais de Kasyapa. Une dernière volée de marches débouche sur une plate forme d'un hectare et demi-occupé par le palais. Le seul vestige vraiment spectaculaire est la piscine taillée à même la roche. On peut voir aussi le trône royal lui aussi taillé dans le roc. Mais de la haut c'est la vue spectaculaire sur le paysage environnent qui mérite cette montée. C'est ainsi que l'on surplombe, d'un côté la jungle, de l'autre le jardin d'eau, et d'un troisième côté le tank de Sigiri Wewa..




Mais c'est au niveau du mur miroir que se trouve la merveille de Sigiriya. A l'époque de Kasyapa, le site possédait de nombreuses fresques, mais lors de l'abandon de la citadelle et de sa transformation en monastère bouddhiste, de nombreuses fresques furent détruites. Il ne reste que 21 fresques qui ont réchappé miraculeusement de la destruction. Ces fresques représentent les demoiselles, dépeintes en buste, pour évoquer des créatures évoluant dans les cieux. Elles représentent sûrement les dames de la cour, avec leurs parures, leurs coiffures, et leurs différentes nationalités. C'est ainsi que l'on reconnaît une femme d'origine africaine, une autre d'origine mongole, et d'autres représentées selon les canons de beauté Sri Lankais..



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